8642 lectures - Commentaires verrouillés - Influenceurs - Article - Suggestions - Auteur
 
Code HTML à insérer sur votre site Version imprimable Première proposition publiée : Influenceurs.net Proposition précédente : Diamonds are Girl's Best Friends .. part 2 ! Retour au sommaire Proposition suivante : ParisPerdu Dernière proposition publiée : La Maçonne est ma sœur Recommandation par courriel de cette bannière
 
Promotion d'une initiative ayant un lien avec la blogosphère :
* elle est le fait d'un blogueur ou d'une blogueuse (cf. le profil de l'auteur)
* elle est reliée à un blog, ou elle en intègre un
* elle vise particulièrement les blogueurs, en tant que blogueurs...


(à distinguer de la promotion d'un blog qui est toujours publiée dans Actualités)
Liens identifiés par Technorati [^]
Recommander par courriel - S'abonner [^]
Mots-clés : , ,

LETTRE OUVERTE AUX CONSOMMATEURS

Opération : Pissenlit, mon ami…

Cette pétition et son adresse ont été adressées par mail aux principaux titres de média national et aux principaux sites d’information environnementale dont revues de consommateurs.

Madame, Monsieur,

Nous souhaitons attirer votre attention sur le caractère insidieux d’une publicité télévisuelle concernant un désherbant dans laquelle un superbe pissenlit est à la fois acteur et victime. Pissenlit mon ami, courage. On n’attend pas d’une publicité qu’elle informe objectivement ; on est censé exercer son esprit critique et le pissenlit n’est pas une espèce menacée. Soit… Néanmoins, vanter un désherbant n’autorise aucunement à discréditer des végétaux utiles et à inciter à leur éradication.

Une publicité pour désherbant qui se vante de détruire totalement une salade devrait de facto se retourner contre son fabricant, mais la notion de mauvaise herbe est hautement subjective et variable. Chaque jardinier a sa propre idée là dessus. Quoi qu’il en soit, transformer, en icône télévisuelle de ce genre, un végétal parfaitement comestible, pour sa capacité à se re-semer naturellement, constitue un abus caractérisé eu égard aux problématiques relatives à la préservation de la biodiversité et des ressources, qui plus est, alimentaires. D’autant que cette publicité est évidemment vue aussi par des spectateurs peu avertis, en particulier les plus jeunes, chez lesquels elle induit et surtout, fixe une image erronée de la plante et infirme d’office les efforts pédagogiques en matière environnementale et sanitaire.

Qu’un fabricant, pour vanter un désherbant, s’autorise à désigner spécifiquement une seule et unique plante, comestible, à la reléguer au rang des nuisibles et à en faire l’emblème de la mauvaise herbe, au mépris le plus total de ses qualités médicinales, nutritives et gustatives, nous paraît aller très au-delà des besoins publicitaires du produit. Cette publicité ne vante pas le produit, elle incite à détruire une plante en particulier et véhicule à son sujet un message profondément erroné. Ce n’est plus de la publicité, c’est de la désinformation. Désinformation d’autant plus caractérisée que ce fabricant produit par ailleurs à l’échelle mondiale, des plants génétiquement modifiés pour supporter son propre désherbant. Au secours, monsieur Larousse, ils sont devenus fous.

Nous ne sommes pas là en marge, dans une considération anodine, mais bien au contraire en plein coeur du sujet. Tous les débats environnementaux s’enracinent dans des problèmes d’information si ce n’est dans l’organisation pure et simple de la désinformation. Il n’est pas recevable qu’un fabricant s’autorise à désigner à la vindicte populaire une à une les espèces à détruire et à s’arroger le droit, de surcroît par la voie massive de la publicité télévisuelle, d’imposer une vision réductrice et primaire de la biodiversité. Pissenlit mon ami, tes graines ne sont pas à vendre.

Nous remettons ta défense entre les mains de consommateurs responsables, dont nous espérons qu’ils relaieront ce message et sauront à temps préserver ta place naturelle, celle du symbole d’une nature généreuse et insoumise aux perspectives tracées par certaines multinationales. Que ces dernières s’organisent pour qu’on ne puisse pas se mêler de leurs affaires, n’entraînent pas l’obligation d’accepter la diffusion de n’importe quel spot publicitaire. Celui-ci est méprisable, le postulat sur lequel se fonde la démonstration est délétère. Déjà condamné pour publicité mensongère, ce n’est pas la première fois que ce fabricant désigne le pissenlit comme l’ennemi public N°1 des jardins. Aujourd’hui le pissenlit et demain ? Le trèfle, la mûre, la fraise des bois, la girolle ?

A l’heure où personne ne remet plus en cause les impératives urgences environnementales, nous demandons  aux autorités compétentes que soient interdits tout abus publicitaire et toutes publicités portant atteinte de façon arbitraire, à fortiori volontaire, directement ou indirectement à l’environnement et en tout état de cause, qu’une attention particulière soit portée dans ce domaine. Il paraît en effet bien difficile de concilier une sensibilisation aux problématiques environnementales et une démarche publicitaire sous-tendue par leur négation. Nous demandons que cette publicité qui incite à l’élimination d'une plante comestible soit interdite.

En attendant que des mesures soient prises dans ce sens :
RELAYEZ CE MESSAGE EN PLACANT DES PISSENLITS SUR VOS BLOGS, SUR VOS SITES, et puis METTEZ LE A VOTRE TABLE (sans Round'up).
Ne laissez pas, maintenant, une plante comestible devenir l’emblème d’une nature à abattre. La pétition, les infos utiles et une série de logos de l’opération « Pissenlit mon ami… » sont à votre disposition sur : http://www.myspace.com/pissenlitmonami

Le 19 avril 2008,
Thierry Deiller/ pour Relais-planete-solidaire

Propositions sur des thématiques similaires