L'abîme de Soi
Au-delà de Gwenhwywar,
Christine de Laval,
Femme au papillon par une nuit bleue,
prend assise sur le lit de son enfance,
terre de mémoire, corps solaire,
bien loin de l'abîme de soi.

Après quelques minutes de pose, je l'informais que j'avais terminé mon étude graphique ; elle fut surprise de la rapidité de mon travail. Je remettais mon labeur à sa juste mesure en lui précisant qu'à partir de ce dessin préparatoire qu'elle m'avait permis d'entreprendre par sa présence corporelle, j'allais en fait réellement exécuter l'illustration. Pour cette dernière étape je n'avais nullement besoin de lui infliger des heures de pose astreignante. Elle m'offrit une tasse de café (avec du café dedans) comme pour me remercier de ma sollicitude envers le modèle... nous passâmes le reste du temps, qu'elle m'avait imparti, à discuter de son travail, de de ses rencontres... Christine, dans ces instants privés, resplendit de spontanéité ; sa beauté vient de son humanisme naturel et d'une bienveillance qu'elle octroie à autrui sans gages. Attention, je n'ai pas dit qu'elle était naïve; elle est, au contraire, lucide et consciente de la nature humaine : c'est mon modèle préféré (dans le sens artistique, bien entendu !) !

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