Monsieur le Président

de l'Assemblée Nationale

 Adresse

 

 

 

 

Objet: Question écrite à l'Honorable Assemblée relative à l'Immigration.

 

 

 

Monsieur le Président,

 

 

 

Usant de mon droit constitutionnel de citoyen, je vous adresse cette question posée à toute l'Honorable Assemblée, se rapportant au problème de l'immigration et du tapage qui en est fait autour depuis quelques semaines.

Tout le monde dans cet hémicycle sait, que c'est un problème récurant et découlant du sous développement dans lequel sont tenus les pays d'où arrivent ces immigrés. Il est entendu, comme l'a dit une grande figure de notre politique que la France ne peut accueillir toute la misère du monde. Mais refouler les immigrés ne résoudra en rien les problèmes que connaît notre pays.

Les Etats-Unis, avec tous les moyens sophistiqués qu'ils possèdent, n'arrivent pas à enrayer le phénomène sur son sol. Les efforts actuels pourraient être employés à résoudre, ou du moins à s'attaquer aux réelles préoccupations de nos concitoyens, à savoir : le chômage, le logement, la précarité, la jeunesse dans les banlieues, l'intégration et non l'assimilation qui est toujours sous entendue, la qualité de l'enseignement, l'égalité des chances, etc.

Je cite plus haut que rien ne sera réglé pour le pays sinon quelques drames humains pour des hommes et des femmes qui n'ont pas demandé à se trouver dans pareilles situations, autrement que poussés par des conjonctures historiques et économiques, et qui dans leur naïveté croyaient en la France terre d'asile, en la France terre de lumière, en la France terre de la démocratie. Cette France qui a donné la révolution au monde, les droits de l'homme, les droits de l'enfant, la création de l'école républicaine, etc.

Un proverbe africain dit : « Pourquoi arroser le sable quand tout le monde sait que rien n'y pousse ?»

Alors pourquoi soutenir des despotes qui ne sont guidés que par le pouvoir et des intérêts mercantiles ?

Pourquoi pousser les africains dans des choix de développement qui ne répondent ni aux besoins de leurs pays ni à ceux de leurs populations ?

Pourquoi le transfert technologique n'est-il qu'une chimère ?

Pourquoi les règles du commerce international sont elles toujours en leur défaveur?

Pourquoi les marchands de la mort continuent-ils à faire fortune sur leurs dos? Etc.

 

Je ne ferai pas injure à l'Honorable Assemblée de dire qu'elle ne connaît ni les problèmes, ni leurs solutions, mais ce que je souligne avec force, c'est qu'il manque une réelle volonté politique pour s'attaquer à la racine du mal.

Je ne doute pas que le problème est plus complexe qu'il n'y parait à première vue, mais s'il n'y a pas un début pour faire quelque chose, le phénomène ne fera que s'aggraver avec le temps.

Il y a ceux qui écrivent l'histoire, ceux qui la vivent et ceux qui la subissent.

C'est l'Afrique qui paie le plus grand tribu de la pauvreté, de la maladie voir même de l'ignorance (l'analphabétisme), les subit, ceci  malgré les richesses de son sous sol, et le courage de ses habitants.

Il est du devoir de la communauté internationale de lui venir en aide comme elle l'a fait pour l'Allemagne et le Japon en son temps.

Vous, Honorables Députés, dignes représentants du fier peuple Français, c'est plus qu'un devoir moral, c'est une obligation morale d'être à la pointe du combat.

 

Je n'ai nulle prétention de dire que j'ai, ne serait-ce qu'une once de solution, mais vous, les législateurs connaissez tous les rouages et toutes les possibilités qui existent, qu'offre le droit international.

Vous, parlementaires de la France, pouvez et devez inciter vos partenaires européens à en dégager les grandes lignes directrices pour aider cette Afrique mourante.

 

La communauté internationale sait faire don de générosité quand il le faut. Il n'est qu'à se rappeler le malheur du sud est asiatique lors du tsunami.

 

Citoyen à part entière par choix, je souhaiterais que mon pays soit la lumière pour ces pays, l'espérance d'un lendemain meilleur. Il n'est pas question d'apporter le bonheur mais un bien être, ou du moins l'espérance d'une certaine amélioration du quotidien de ces peuples. Il suffirait de prendre l'initiative sur le plan international, régional, voir bilatéral, de faire reculer ces inégalités dont tous les pays du Nord dits riches en subissent les conséquences, à savoir le flot migratoire.

Créer un vrai développement adapté tant aux pays qu'à leurs habitants ; à commencer par les rendre indépendants sur le plan alimentaire, en transférant une partie de la technologie médicale et médicamenteuse pour soigner, pour ne plus mourir de faim, les aider à avoir de l'eau car aujourd'hui les moyens permettent de dessaler l'eau de mer, etc.

 

Il ne faut pas dire et faire ce que les USA ont promis: le nouvel ordre mondial, avant la première guerre d'Irak, ni apporter la démocratie à celui-ci avant la seconde. Tout le monde sait ce qu'il en est en réalité.

 

Ce n'est point de l'anti-américanisme primaire, car l'histoire connaît la dette que lui doit une partie de l'Humanité lors du second conflit mondial. Depuis, il est devenu un géant régnant sur le monde sans partage, surtout après la disparition du bloc de l'Est. Tous ses investissements pour les engins sophistiqués de la mort, sont d'une très grande inutilité si, et si seulement une partie est versée pour résoudre les problèmes auxquels est confrontée l'Humanité : la couche d'ozone, l'écologie, le remplacement des énergies fossiles, l'eau, etc.

L'Humanité sortirait grandie en unissant ses efforts pour une lutte commune. Si là haut, des habitants ont reçu le message envoyé par la NASA, et qu'ils nous regardent, ils doivent être pliés de rire, et nullement incités à prendre contact avec des barbares que nous sommes.

Enfin, que font ces nations dites unies (ONU) ? Si mes connaissances sont exactes, c'est l'enfant des Sociétés des Nations né au lendemain du second conflit mondial, pour que « plus jamais ça ne doit arriver !».

Chacun peut juger du fossé qui sépare la bonne parole des conséquences qui en ont découlées depuis. Par ailleurs la plus grande composante de ses membres sont soit des despotes, soit des potentats, soit des apprentis dictateurs. Je souhaiterais que mon pays devienne réellement le porte parole et l'emblème de ceux qui n'ont plus de voix, seulement leurs yeux pour pleurer, encore faut-il qu'ils en aient la force.

 

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je vous remercie d'avoir eu l'amabilité d'écouter ce cri d'humanisme. Merci.

 

Daignez croire en l'expression de ma profonde considération.

 

Signé : Un citoyen